Vin rosé de Provence : une tradition millénaire

Depuis des siècles, la Provence, une région du sud-est de la France, est renommée pour son vin rosé, un héritage d’une riche histoire vinicole remontant à l’époque romaine. Les Romains, en effet, ont commencé à cultiver des vignes là-bas vers 125 av. J.-C. et le rosé était le vin de choix car il était plus facile et plus rapide à produire que le vin rouge. Ainsi, dès le début de l’histoire viticole provençale, le rosé était fermement établi comme le vin préféré de la région.

L’histoire ancestrale du rosé en Provence

Le rosé provençal, cependant, n’a pas acquis un statut de renommée internationale jusqu’au 19ème siècle. A cette époque, le rosé de Provence était très prisé par les touristes et les résidents aisés de la Côte d’Azur, qui appréciaient sa légèreté et sa fraîcheur pendant les étés méditerranéens torrides. C’est à ce moment-là que le rosé a commencé à être considéré comme un vin d’été, associé au glamour et à l’élégance de la Côte d’Azur. La popularité du rosé provençal n’a fait que croître depuis lors, consolidant sa place sur la scène internationale du vin.

L’élaboration traditionnelle du rosé provençal

La fabrication du rosé provençal suit une tradition bien établie qui se transmet de génération en génération, garantissant ainsi la qualité et l’intégrité de chaque bouteille. La méthode dite de « pressurage direct » est la plus généralement employée. Celle-ci consiste à presser délicatement les raisins tout juste après la récolte pour en extraire le jus. En fonction du temps de macération, qui détermine le contact du jus avec la peau du raisin, on obtient une couleur rose plus ou moins soutenue.

La fermentation se déroule ensuite à température contrôlée afin de conserver les arômes subtils du raisin. Les cuves en inox sont le plus souvent privilégiées pour cette étape cruciale qui transforme le sucre en alcool. Le vin rosé obtenu est alors élevé quelques mois avant sa mise en bouteille. Celle-ci peut se faire traditionnellement à la propriété même, suivant en cela une règle ancestrale de l’appellation Côtes de Provence. Cette méthode artisanale permet d’apporter une attention toute particulière à chaque étape de la production, assurant un rosé d’exception, reflet de sa terre d’origine.

  • La méthode de pressurage direct : Cette technique traditionnelle consiste à presser délicatement les raisins immédiatement après la récolte pour en extraire le jus. Le temps de macération, qui détermine le contact du jus avec la peau du raisin, permet d’obtenir une couleur rose plus ou moins soutenue.
  • La fermentation à température contrôlée : Pour préserver les arômes subtils et distinctifs du raisin, la fermentation se fait sous une température soigneusement régulée. Les cuves en inox sont généralement privilégiées pour cette étape cruciale qui transforme le sucre des fruits en alcool.
  • L’élevage sur plusieurs mois : Une fois obtenu, le vin rosé est élevé pendant quelques mois avant sa mise en bouteille. C’est durant ce processus que les saveurs et les arômes du vin se développent pleinement.
  • Mise en bouteille à la propriété : Conformément aux règles ancestrales de l’appellation Côtes de Provence, la mise en bouteille peut être effectuée directement dans la propriété où sont cultivés les vignes. Ce procédé artisanal permet un contrôle attentif sur chaque étape de production et assure ainsi un produit final d’une qualité exceptionnelle.

En somme, l’élaboration traditionnelle du rosé provençal repose sur des méthodes éprouvées par des générations de viticulteurs passionnés. Chaque étape est réalisée avec soin afin d’assurer que chaque goutte reflète fidèlement son terroir d’origine.

La diversité des cépages utilisés en Provence

En Provence, la richesse et la diversité des cépages sont remarquablement manifestes, donnant lieu à une gamme de saveurs et de textures qui rendent chaque bouteille de rosé unique. Les vignerons provençaux maîtrisent une variété de cépages, notamment le Grenache, le Cinsault, le Carignan, la Syrah, le Mourvèdre, le Tibouren, le Rolle et l’Ugni Blanc. Ces derniers, parmi d’autres, sont utilisés pour produire des vins de qualité supérieure, qui satisfont les goûts variés des consommateurs de vin du monde entier. Le domaine viticole de Château Berne en Provence est un exemple éloquent de la diversité des cépages utilisés dans la région, offrant une gamme variée de vins, y compris d’exquis rosés, grâce à des assemblages habilement choisis.

Le Grenache, par exemple, donne des rosés fruités, ronds en bouche et équilibrés, tandis que le Cinsault apporte de la finesse et de la légèreté. Le Mourvèdre, quant à lui, est souvent utilisé pour donner du corps et une note plus foncée. La culture de cépages diversifiés permet d’obtenir des préparations variées, des rosés à boire jeunes, légers et fruités, jusqu’aux vins plus structurés, complexes et aptes à la garde. Cette diversité fait de la région provençale un véritable paradis pour les amateurs de rosé.

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